dimanche 23 février 2014

Juste un petit verre...



Aujourd'hui, nous allons nous pencher non pas sur le contenu, mais sur le contenant.

Déguster un Whisky demande en effet un contenant approprié, au moins si vous souhaitez en apprécier toutes les subtilités. Oui, ça paraît snob, oui ça l'est certainement, mais oui le verre à un réel impact sur une dégustation. Il ne transformera certes pas un Label 5 en Hibiki 30 ans, mais amusez vous à changer de verre le même Whisky, et à mesurer l'impact de ce changement sur l'odeur, par exemple...

Vous avez ci dessus une photo de quelques uns des type de verres dans lesquels vous pouvez verser vos 4 Cl.

Le plus à gauche: vous l'oubliez, à la limite vous y buvez votre café, ou vous montez votre savon à barbe dedans comme les Cowboys!

"Mais ou il a mis mon bol, ce c**"


Le second, c'est malheureusement ce dans quoi on vous le servira le plus souvent: Le Tumbler... Le Tumbler est devenu LE verre à Whisky dans l'inconscient collectif. Il est selon moi à proscrire quand on parle de dégustation. "Oui mais dans les westerns, ou les séries super cools qui parlent de prohibition, ou de mecs de la haute qui font des pubs et trompent allègrement leurs femmes, tout en trahissant leurs collègues de bureau tout les 4 épisodes, ils en éclusent environ trois litres par épisode, et ils utilisent des verres comme ça!" Bah oui, mais d'une part, que ce soit au far west ou durant la prohibition, autant vous dire que la qualité a pris un bon coup dans l'aile. Ca éclusait du tord boyau à peine distillé, du genre qui te perce directement le foie. De plus vu les quantités qu'ils se jettent tous derrière la cravate, autant dire qu'on à passé le stade de la dégustation et du plaisir organoleptique, on a juste la preuve que le Binge Drinking, ça date pas d'hier, qu'à l'époque, c'était le summum de la distinction, et qu'à mon avis, les bonhommes tenaient mieux la boutanche que nous (Sérieux, Enoch Thompson est JAMAIS bourré alors que quand il a pas un verre à la main, c'est un flingue...).

"Mon secret? C'est juste du jus de pomme!"


Le Tumbler a une ouverture trop large pour retenir les arômes. Et c'est la son plus gros défaut. Vous passerez à côté de l'essence même de votre Whisky en le buvant comme ça.

Le troisième commence à être pas mal: Le verre maître de chais:

En effet, la forme du verre permet une bonne concentration des arômes, et facilite la découverte des parfums. Son pied permet de ne pas réchauffer le Whisky par le contact de la paume de la main sur le verre.

Enfin, le quatrième, le Glencairn, mon préféré! Préhension facile, forme parfaite, on est la devant un must have pour tout amateur de malt! Essayez, vous verrez!

Il est parfois difficile , considérant cela, de comprendre pourquoi, au moment de Noël, on trouve bon nombre de coffret Whisky + verres avec des Tumbler. Y compris de bons Whiskys. Il s'agit la de pur marketing, le Tumbler reste bien plus vendeur que le Glencairn!

En résumé, amis amateurs, si ce n'est déjà fait, gardez le Tumbler pour vos invités adeptes de Whisy Soda, et achetez vous deux Glencairn!

jeudi 20 février 2014

Dalmore 15 ans

Dalmore 15 ans
Aujourd'hui, une bouteille  venue tout droit des Higlands, plus précisément de la Black Isle, près d'Inverness, dans les Hautes Terres d'écosse.

Dalmore est une distillerie fondée en 1839 par Alexander MATHESON. Une partie de la production sert à faire des Blends, mais c'est le Single Malt 15 ans que j'ai goûté pour vous.

Comme le Glenmorangie 18 Yo, il passe les trois dernières années de sa maturation dans des fûts de Sherry, après avoir passé 12 ans dans des fûts de chêne blanc américain. Il est toutefois bon de noter que la production est répartie à part égale entre trois types de fûts de Sherry: Olorose Apostoles, Amoroso et Matusalem. Avant l'embouteillage, il est assemblé dans un autre fût de Sherry.

74 euros en moyenne pour obtenir une bouteille. Celle ci porte la traditionnelle tête de cerf argentée, reliquat des armoiries du Clan Mckenzie, qui a possédé la distillerie jusqu'en 1960.

Place à la dégustation:

Couleur et aspect: D'une couleur caramel prononcée, la viscosité est moyenne.

Nez: Des senteurs de tarte tatin, avant que l'on devine l'Orange, et le pain d'épice. Fraiche et piquante, on se retrouve néanmoins rapidement confronté à une odeur moins agréable, mélange de soufre et de liège. 

En bouche: Y'a comme un goût de pomme (y'en a...) , comme un goût de clémentine (y'en a...) et enfin un peu de chocolat (y'en a...). Petit bémol: c'est un peu piquant pour un 40%....Une bouche assez simple en définitive. La finale est boisée, légèrement sur la vanille, mais disparaît très rapidement.

En résumé un Whisky milieu de gamme, au prix un peu élevé à mes yeux. Même si la finale laisse une bonne dernière impression, équilibrée, elle disparaît trop rapidement. Pas de grosses erreurs sur cette bouteille donc, mais on pouvait attendre plus!

lundi 17 février 2014

Un café ? Oui mais Irlandais!



Une fois n'est pas coutume, nous allons aujourd'hui parler de Café. Mais pas n'importe quel café, l' Irish Coffee!

Lequel d'entre nous ne s'est jamais laissé tenter, un jour plus froid qu'un autre par ce breuvage singulier? Bien souvent préparé par un oncle original, voyageur à ses heures, qui procède de manière quasi religieuse, mais souvent avec les moyens du bord, c'est fréquemment une déception.

Et pourtant, il est possible d'en faire un cocktail chaud raffiné, et délicieux.

Attardons nous tout d'abord sur l'origine de cette boisson. Comme souvent , quand il s'agit d'Irlandais et d'alcools... c'est assez flou. Et comme souvent, il est très compliqué de trouver la vérité.
Si , de manière générale , il est admis que le cocktail à été inventé dans un bar à proximité de l'aéroport de Shannon entre 1930 et 1947 (sacrée fourchette!!!), deux noms reviennent pour son créateur.
Joe SHERIDAN et Brendan O'REAGAN se disputent en fonction des sources et des ouvrages la paternité du mélange.

A l'origine de l'idée du mélange, un grog rustique Irlandais qui était servi aux passagers frigorifiés des hydravions qui débarquaient: sucre brun, cannelle , eau chaude, Whiskey , tranche de citron et clou de girofle. Bien que fort bon, ce grog avait l'inconvénient de "sonner" un peu les passagers, en fonction de la dose de Whiskey versée dans le verre.

L'un de nos deux larrons décida donc de conserver le principe d'une boisson chaude, revigorante, mais qui soit un peu plus raffinnée, et c'est en tatonnant qu'il finit par verser dans un verre chauffé la dose de Whiskey, du café très fort et brûlant, avec du sucre brun, et de la chantilly en surface. L'Irish Coffee était créé, et allait s'exporter très rapidement...

Les réactions varient à son sujet. Gâchis pour certain, boisson sans intérêt pour d'autres, véritable régal pour tout un pan d'amateurs de malt.

Pour ma part, j'aime beaucoup l'Irish Coffee, à partir du moment ou il est bien fait, avec de bons ingrédients.

Je vous livre ma recette:

Faire préchauffer un verre type verre à vin (ballon) dans de l'eau très chaude.
Sortir le verre, l'essuyer.
Verser 4 cl de Whiskey Irlandais distillé 3 fois. Un Bushmills 16 ans par exemple.
Verser 10 cl de café très fort, une cuillère de sucre roux.
Terminer avec de la crème chantilly.

Une des meilleurs façons de terminer un repas d'hiver!